Dating around

Hier, pendant que je me prêtais a un étrange rituel qui devient de plus en plus fréquent dans ma vie en ce moment – c’est-à-dire la retouche à la va-vite « maquillage-parfum-coiffure » dans les toilettes des filles de mon lieu de travail avant un premier rencard arrangé sur internet – je réfléchissais un peu au truc bizarre que ma vie est devenue ces derniers temps.

Pour vaincre les dernières touches de nostalgie qui me prennent depuis que je suis amie avec mon ex, et surtout parce que j’ai envie d’avoir quelqu’un d’autre dans mes pensées, avec qui il y a la possibilité d’un avenir par exemple, je me suis inscrite sur un site de rencontre.  Et donc, en ce moment je papillonne un peu de rendez-vous en rendez-vous.

J’ai tiré un peu mes cheveux en arrière pour qu’ils aient l’air moins en bordel, mais j’ai retiré une mèche exprès sur le côté pour éviter de faire trop strict. J’ai mis du rouge à lèvre rose pour tenter de donner du peps à mon visage fatigué. Et puis du fond de teint pour faire croire que ma peau est aussi parfaite que celles des mannequins retouchées par photoshop sur les grandes affiches publicitaires pour produits cosmétiques.  J’ai  sortie mon mini flacon de parfum, et je me suis dit que non, le gilet que je portais c’était pas le bon, j’aurais du choisir l’autre ce matin, mais tant pis.

Et puis je me suis trouvée un peu pathétique, j’ai pris un peu de recul sur cette fille stressée et crevée par son boulot qui s’est soudain lancée dans les rendez-vous en série, qui a une paire de ballerine au cas où ses escarpins  lui font mal, une vrai caricature de la femme moderne qui court de son boulot prenant vers un dîner aux chandelles.

Je me demande  comment faire pour choisir entre ces types sympas que je rencontre, avec qui continuer en espérant que quelque chose se passe dans mon cœur de pierre, qui est passé du mode non catégorique systématique, au mode « peut-être, mais je suis vraiment  pas sûr, faut creuser » systématique. Je me perds un peu dans cette nouvelle approche de voir plus d’une personne à la fois que tout le monde me préconise, et je laisse derrière moi une fille fleur bleue qui se faisait un peu avoir tout le temps, pour une fille carrément plus pragmatique avec les affaires de cœurs. Mais j’ai bien peur que cette fille ne s’investisse avec personne.

J’ai respiré un grand coup, laisser le stress du travail dans les toilettes des filles, j’ai retrouver ma bonne humeur et me suis donc appliquer à faire connaissance avec un type de plus. En espérant qu’une évidence arrive.

Partir Seule

Mon petit lecteur, ma très grande lectrice

Comme l’a si bien chanté Barbara , la solitude, c’est une conne. Non elle a pas utilisé ces termes-là, mais je traduis.

La solitude, c’est déjà pas top au quotidien. Mais alors en vacances, on touche le fond.  Cette année j’ai dû faire une nouvelle fois face à la dure et froide réalité : le prince charmant n’est pas là pour m’accompagner et courir au ralenti sur des plages exotiques avec moi.

Tu dois te dire, il y a les vacances entre potes, ou alors c’est que t’a pas d’amis ? Pour la deuxième partie la question, je répondrais que j’en ai mais surement pas assez. Pour des raisons nombreuses et variées,  qui inclut des vacances en couples, des étudiants et autres sans le sous en tout genre, et peut-être bien un soupçon d’impopularité, je n’ai pas de travel buddy.  Et j’ai surement quelques personnes à visiter a l’étranger, mais l’été, les gens ont une fâcheuse tendance à partir en vacances, et je souffres d’une peur chronique et profonde de déranger qui m’empêche de demander, en plus.

Pour tout te dire, j’ai vraiment tardé à me décider, tant cette situation me pesait. Puis j’ai réfléchi à mes expériences passées, et j’ai fini par comprendre le genre de vacances que j’aime, et qui sont le plus amusantes pour moi compte tenu du facteur solo. Donc dans quelques semaines, je m’en irais seule, avec ma valise, ma carte qui remplacera avantageusement un sens de l’orientation défectueux, et quelques bouquins pour me tenir compagnie le soir, vers mon voyage organisé à l’arrache.

Je sais je te peins un noir tableau de la situation. Mais il y a un fait qui devrait t’interpeller dans l’histoire : je pars quand même. Parce que ça en vaut la peine. Parce que malgré les moments de loose et d’anxiété que partir toute seule peut générer, j’ai envie de voir le monde, d’être dépayser, d’apprendre, et de partir à l’aventure.  A chaque fois que j’aurais la chance de pouvoir le faire, je prendrais mes clics et mes claquettes.  La morale de l’histoire, si il t’en faut une, c’est que rien n’est impossible pour les toutes seules de ce monde, et que si tu as envie de voyager, mais personne avec qui le faire, sois courageuse et fonce, tu le regretteras pas!