La distance: petit bilan après un mois sur des continents différents

Mon petit lecteur, ma petite lectrice

J’ai pris mon temps avant d’écrire ce billet. Je savais que dans les premiers jours suivant le départ de l’amoureux-qui-s’en-va pour un pays fort fort lointain, je ne serais que désespoir, et que mon état d’esprit n’amènerait pas loin en terme d’écriture (enfin si, à crier joliment ma peine, mes bons j’ai tenu a t’épargner ça).

Mais maintenant que la tempête est passée, que je réalise que je n’ai rien de cassé, et que je suis même plutot heureuse malgré tout ça, j’ai envie de faire un mini bilan. Je n’ai pas encore de conseil à donner sur l’amour à distance, parce  qu’on est loin de l’autre depuis 1 mois seulement, donc j’ai pas encore assez d’expertise dans le domaine.

Mais après 1 mois, je peux relation longue distancedéjà te dire que si toi-même tu comptes te lancer dans une relation longue distance, eh ben, ce n’est pas facile tous les jours. On a beau dire, être dans les bras de celui qu’on aime, ça manque (pas très original, mais vrai).

Malgré tout, l’amoureux-qui-est-parti (il est temps de mettre à jour son nom) rend la distance plus simple, parce qu’il arrive à être encore là, malgré le décalage horaire qui nous empêche de nous parler sur skype pendant la semaine. Et surtout il garde un optimisme à toute épreuve, qui s’avère contagieux pour moi.

J’étais triste parce que je pensais que quand il serait parti, ce serait comme l’avoir perdu. Mais je ne l’ai pas perdu, je sais qu’il y a quelqu’un quelque part qui m’aime, qui attends mes petits mots avec autant d’impatience que j’attends les siens,  et même à des milliers de kilomètres, il sait encore me réchauffer le cœur.  Tout ça pour dire que la distance ça vaut le coup, je crois, avec la bonne personne.

Celui qui partait de l’autre coté de l’océan

Mon petit lecteur, ma petite lectrice

J’ai la preuve absolue de l’ironie du sort. Il y a quelques mois, je te laissais en me souhaitant un amour réciproque. Il faut faire attention aux choses que l’on souhaite. J’ai rencontré un gentil garçon, avec qui je file une jolie romance sans anicroche. A moi les weeks ends au lit, les balades en amoureux, les diners qu’ont cuisinent à deux. La fille qui embrasse sont copain dans le métro en se fichant bien du monde qui l’entoure puisqu’elle est aimé, je ne la regarde plus avec envie, c’est moi maintenant. Et tout n’est que rire et joie, façile et simple comme ça ne l’a jamais été.

Mais la réciprocité ne fait pas tout, il semblerait. Il manque un ingrédientx de taille: Les bonnes circonstances. Il va partir s’installer ailleurs, dans quelques mois, loin. Et moi j’ai un travail que je ne peux faire que sur ce continent.

Sauf chamboulement extrême de la tectonique des plaques, me voilà bien partie pour avoir mon petit coeur en morceaux dans quelques semaines. En attendant j’essaye de profiter tant que je peux de cette histoire, sans me préoccuper du mur dans lequel je vais tout droit, puisque je suis heureuse.

 

 

Bilan d’un an de sites de rencontres

Chère lectrice, cher lecteur

Je me rends compte que ça fait quasiment un an que je cours les sites de rencontres à la recherche de l’amour. Pour le moment sans succès. Mais comme toutes expériences de la vie, j’ai quand même appris beaucoup. Et je te racontes tout ça en 5 petites leçons:

1 Les types sur les sites de rencontres sont pour la plupart des types biens, normaux qui recherchent l’amour : J’avais un peu peur en m’inscrivant de tomber sur des Don juan en tous genre. Mais tous les types que j’ai accepté de rencontré étaient on ne peut plus corrects et même mieux que ça.

2 Parfois, c’est le chemin qui compte, pas la destination : Je n’ai pas trouvé ce que je voulais sur les sites, mais je me suis fait un super pote en chemin. J’ai eu des chouettes rendez-vous avec certains types, même si au final l’étincelle nous a fait défaut.

3 Des rendez-vous avec un seul mec à la fois, c’est bien suffisant : j’ai lu à droite et à gauche des théories comme quoi il vaut mieux pour ne pas s’attacher trop vite, de voir plusieurs personnes. Pour avoir accepté plusieurs premiers rendez-vous la même semaine, je sais que ça ne me convient pas, je ne m’attache à personne dans ses conditions, ça n’apporte rien. Autant prendre le risque de s’attacher, puisque c’est un peu le but quand même.

4 Un certain détachement, tu trouveras : je trouve que les sites de rencontres, ça aide à relativiser les échecs, a moins en souffrir, à savoir passer à autre chose plus vite, sans se poser trop de question.

5 La réciprocité, c’est une connasse : Il flashe mais pas moi, je m’attache mais pas lui, c’est un peu l’histoire de ma vie donc depuis un an. Au point de soupirer de soulagement quand le manque d’intérêt est mutuel au premier rendez-vous.  Mais à regarder ce problème de plus près, j’y trouve du positif. A un moment j’ai eu l’impression d’avoir perdu ma capacité à m’attacher, et j’ai bien vu que non, mon cœur fonctionne tout à fait. Et puis parfois je plais. Et je me dis qu’il est mathématiquement impossible, si je persiste, que je ne finisse par tomber sur quelqu’un avec qui il y aura reciprocité donc.

Dating around

Hier, pendant que je me prêtais a un étrange rituel qui devient de plus en plus fréquent dans ma vie en ce moment – c’est-à-dire la retouche à la va-vite « maquillage-parfum-coiffure » dans les toilettes des filles de mon lieu de travail avant un premier rencard arrangé sur internet – je réfléchissais un peu au truc bizarre que ma vie est devenue ces derniers temps.

Pour vaincre les dernières touches de nostalgie qui me prennent depuis que je suis amie avec mon ex, et surtout parce que j’ai envie d’avoir quelqu’un d’autre dans mes pensées, avec qui il y a la possibilité d’un avenir par exemple, je me suis inscrite sur un site de rencontre.  Et donc, en ce moment je papillonne un peu de rendez-vous en rendez-vous.

J’ai tiré un peu mes cheveux en arrière pour qu’ils aient l’air moins en bordel, mais j’ai retiré une mèche exprès sur le côté pour éviter de faire trop strict. J’ai mis du rouge à lèvre rose pour tenter de donner du peps à mon visage fatigué. Et puis du fond de teint pour faire croire que ma peau est aussi parfaite que celles des mannequins retouchées par photoshop sur les grandes affiches publicitaires pour produits cosmétiques.  J’ai  sortie mon mini flacon de parfum, et je me suis dit que non, le gilet que je portais c’était pas le bon, j’aurais du choisir l’autre ce matin, mais tant pis.

Et puis je me suis trouvée un peu pathétique, j’ai pris un peu de recul sur cette fille stressée et crevée par son boulot qui s’est soudain lancée dans les rendez-vous en série, qui a une paire de ballerine au cas où ses escarpins  lui font mal, une vrai caricature de la femme moderne qui court de son boulot prenant vers un dîner aux chandelles.

Je me demande  comment faire pour choisir entre ces types sympas que je rencontre, avec qui continuer en espérant que quelque chose se passe dans mon cœur de pierre, qui est passé du mode non catégorique systématique, au mode « peut-être, mais je suis vraiment  pas sûr, faut creuser » systématique. Je me perds un peu dans cette nouvelle approche de voir plus d’une personne à la fois que tout le monde me préconise, et je laisse derrière moi une fille fleur bleue qui se faisait un peu avoir tout le temps, pour une fille carrément plus pragmatique avec les affaires de cœurs. Mais j’ai bien peur que cette fille ne s’investisse avec personne.

J’ai respiré un grand coup, laisser le stress du travail dans les toilettes des filles, j’ai retrouver ma bonne humeur et me suis donc appliquer à faire connaissance avec un type de plus. En espérant qu’une évidence arrive.

Autopsie d’une larguée

Voilà mon petit lecteur, après une longue réflexion, j’ai décidé qu’aujourd’hui il est temps d’arrêter de tourner autour du pot. Je vais te parler du seul sujet qui m’intéresse franchement en ce moment, qui me met le cerveau en vrille, qui m’omnibule toutes les heures où je ne dors pas, et qui s’invite un peu dans mes cauchemars aussi : ma rupture.

Ce que Lysette aimerait faire de ses 3 prochains week ends

Je ne voulais pas faire trop dans le personnel, mais puisque ce blog est anonyme, qu’il y a peu de chance que tu me connaisses, je vais me permettre de disséquer un peu mon cœur de fille qui s’est (encore) fait jeter.

Je sais bien que quand on se fait larguer on est censée tout de suite avoir l’air de remonter la pente. Dire que même pas mal, pas une grande perte, et célébrer sa liberté retrouvée. Je me sens un peu ridicule de raconter tout ce drame que je fais pour pas grand-chose. Dans quelques mois j’assumerais plus, je dirais mais n’importe quoi Lysette, et j’effacerais sans doute ce billet. Parce tout ça est loin dans valoir la peine, mais l’objectivité ces jours-ci ce n’est pas mon fort.

Pour être complétement honnête, il me manque. Bon aussi j’aimerais lui balancer ma colère au visage. Mais ego blessé mis à part, j’ai du mal avec le concept de couper les ponts.

Depuis deux semaines, je fais un peu n’importe quoi. Je me nourris principalement de Nutella, je regarde des séries jusqu’à tard parce que je veux éviter mes souvenirs le soir. Et forcément le matin je suis crevée. Je vais au travail en trainant des pieds, au bureau je suis là, mais pas vraiment. Et puis j’ai mes angoisses de finir toutes seule avec mes chats qui reviennent (j’ai même pas de chat en plus).

Je n’arrête pas d’aller raconter ma vie sur internet. Parce que la personne qui m’écoutait avec intérêt est partie, mais moi je n’avais pas fini de raconter l’histoire. Je suis devenue moins sympa aussi,  j’aimerais que les couples mettent un instant leur mélodie du bonheur en sourdine, il y en a qui ont besoin de silence un peu, pour ruminer leur malchance en paix.

Lysette, ruminante dans toute sa splendeur

Et puis mes amis qui essaye de me faire voir l’autre côté de l’histoire, j’ai du mal aussi.  Ce n’est pas ce que j’ai envie d’entendre là tout de suite.

Je sais bien ce que tu te dis, ce que tout le monde me dis, ce que je me dis. Il faut se reprendre, lâcher l’affaire, et tourner la page. Mais c’est si dur à faire et si facile à dire (tiens mais on dirait du Ben Harper). Je crois qu’il faut que je mette du temps entre lui et moi,  beaucoup de temps. Et personne d’autres que moi pourra faire en sorte que ce soit un temps rempli de longues nuits de sommeil réparateur, suivi de journées de travail satisfaisantes, de bon petit plats cuisinés dans l’amour de moi-même, et de moments de rires entre amis. Je vais donc essayer de cesser d’écouter le ruminant en moi, il finira bien par se taire, avec le temps.

P.S. : Rien que pour toi, ma mini-playlist  post-rupture. Si tu as d’autres suggestions de bande-son sympa pour chouiner ou remonter la pente, n’hésite pas!

  • Alex Beaupain – Couleparce que ça touche juste, et avec la pointe d’autodérision  qu’il me faut.
  • Ben Harper- Walk away – c’est encore mieux niveau identification quand c’est chanter par une gonz.
  • Alex Beaupain- Pourquoi mon cœur battaitça c’est ce que mon ex se dirait peut-être, si il avait un coeur.
  • Mr Know it all – Kelly Clarkson  – la reine de l’empowerment post-rupture.
  • Erase – Mika
  • Non-dits – Olivia Ruiz ( ça je triche, c’était plutôt pré-rupture)