On croit qu’on a toute la vie pour faire tout ce qu’on veut, et puis un jour, ça arrive sans crier gare, on a 30 ans. Et ça m’est arrivé récemment. Bon d’accord, je dramatise un peu, avoir 30 ans c’est pas la fin du monde, c’est juste un palier significatif, rien de bien grave.
Mes 30 ans n’ont pas grand-chose à voir avec l’idée que je m’en faisais il y a quelques années. Je ne suis pas propriétaire, je n’ai pas d’enfant. L’emploi en CDI avec évolution de carrière possible, je l’avais encore à 29 ans. Et puis j’ai laissé ça de côté pour rejoindre quelqu’un. Clairement, je ne corresponds pas à la définition de la trentenaire qui avance vers le succès.
J’ai l’impression de commencer cette nouvelle décennie avec si peu de choses et tellement à la fois. Partir c’était un gros risque, et vu l’avancée fulgurante de ma recherche d’emploi (non), j’ai souvent la peur au ventre quand je pense à mon futur professionnel.
Le futur justement, j’espérais bien qu’à 30 ans il serait moins incertain que ça. Mais s’il y a une chose que j’ai apprise ces dernières années, c’est que peu importe à quel point j’essaye de contrôler l’avenir, de le prédire, de le préparer, la vie finit toujours par envoyer des twists.
D’un autre côté, je commence cette nouvelle décennie au côté d’une personne à qui je tiens, et armée d’une confiance en moi qui n’était pas vraiment là il y a 5 ou 10 ans. C’est un peu bizarre, de repartir sur une page blanche à mon grand âge. Tout est à refaire, les amis, la carrière. Ce qui diffère d’avant, c’est la peur, qui me ronge quand même un peu moins facilement. J’arrive à cette étape de ma vie sans plan de bataille, j’espère juste que j’arriverais à construire quelque chose sur tout ce que j’ai appris dans ma vingtaine. Génération 1987, à notre trentaine!