Il y a quelques semaines j’écrivais combien j’aime Neil Gaiman. Je porte un amour tout à fait similaire à Terry Pratchett, peut-être même plus fort parce qu’il remonte à plus loin. Ma petite médiathèque de banlieue avait ses livres, et tout au long de mon adolescence je me suis plongée dedans et j’échappais dans le disque monde avec plaisir. Sans compter que les livres de Terry Pratchett ont joué un rôle non négligeable dans le début de ma relation avec celui qui est parti de l’autre côté de l’océan.
Les notes de bas de pages, qui les lit? A l’université, tout référencer était pour moi une sorte de torture nécessaire et distinguée. Terry Pratchett écrivait de longues notes de bas de pages hilarantes et absurdes, j’attendais presque le moment de croiser un de ses petits chiffres avec impatience. A mon avis il avait trouvé la seul utilisation décente à faire des notes de bas de pages en ce bas monde pas assez plat.
On voit apparaitre de nombreux conseil sur ce qui constitue les livres que vous devez absolument lire de Terry Pratchett. Pour ma part je ne crois pas qu’il y est du meilleur Terry Pratchett et du moins bon. Bien sûr en tant que fan je pense que tout est bon. Mais au-delà de ça, les tomes du disque-monde sont suffisamment divers pour que vous trouviez une trame à votre goût, que vous soyez amateur de fantasy ou non.
Personnellement, j’avais commencé par le début. Mais c’est les histoires autour des sorcières qui m’avait le plus captiver, il est difficile de ne pas se prendre d’affection pour Mémé Ciredutemps et sa têtologie, et sa consœur Nounou Ogg qui a une perspective toute personnelle sur les hérissons. C’était un univers de contes qui ont quelques peut déraillés et été détournés qui m’a beaucoup plu.
A l’âge adulte, les intrigues plus empreinte de satire sociale qui se passe à Ankh Morpork, avec le fameux Moist von Lipwig, escroc bien sympathique, m’ont encore plus fait rire et réfléchir en même temps. Car pour toute l’absurdité du Disque Monde, Terry Pratchett tout en vous faisant rire, vous lâche d’un coup une phrase, parfois sérieuse, souvent drôle, qui vous faisait réfléchir sur la nature humaine, la vie, la mort, l’univers, notre propre société.
Et récemment, je me suis plongée dans les histoires du Guet d’Ankh Morpork. J’étais complétement passé à côté autrefois, mais j’en suis presque contente, car ça me fait encore des tomes à découvrir.
Il y a un très bon schéma qui explique bien ces différentes séries dans la série : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/02/Diagramme_disque_monde.png/990px-Diagramme_disque_monde.png
Bref si vous ne connaissez pas cet auteur je vous conseillerais humblement de l’essayer, car il y a de grande chance qu’il vous fasse passer un bon moment, tout en légèreté.
L’autre part de l’histoire de Terry Pratchett c’est son engagement ces dernières années en tant que personne avec Alzheimer, et son combat pour avoir le droit de choisir de mourir avant que la maladie ne lui prenne tout. C’est un type au sens de l’humour bien aiguisé et qui touchait juste qui s’en est allé. Et probablement un type assez admirable.
Je pensais qu’il avait encore du temps, mais il nous laisse une œuvre qu’on a plaisir à lire et relire. Je ne sais pas si je fais bien de réagir à sa mort, mais ça m’a sincèrement chagriné, et je voulais juste dire qu’il a compté pour moi, humble lectrice que je suis.